Le huard subit des pressions à la baisse
Bien qu’elle n’ait surpris personne dans les marchés financiers, la décision de la Réserve fédérale américaine de hausser ses taux d’intérêt a recentré l’attention sur l’écart de plus en plus important entre les politiques monétaires américaine et canadienne. En effet, l’ajout de 25 points de base (un point de base équivaut à 1/100 de 1 %) au taux des fonds fédéraux lors de la réunion de décembre porte le total des hausses depuis la fin de la crise financière mondiale de 2008-2009 à 125 points. Pendant la même période, la Banque du Canada a augmenté ses taux à trois reprises en 2010, les a abaissés deux fois en 2015, et les a augmentés de nouveau à deux reprises en 2017, pour une hausse totale nette de 75 points de base. Comme il fallait s’y attendre, la banque centrale ayant affirmé qu’elle entendait procéder avec circonspection dans les prochains mois, le dollar canadien a fait l’objet de dégagements. Ainsi, le huard, qui s’était négocié à un sommet de 0,825 USD au début de septembre, a perdu près de cinq cents pour tomber sous la barre des 0,776 USD le 12 décembre. Compte tenu des prévisions de croissance économique plus forte chez nos voisins du sud et de leur politique monétaire plus restrictive, il semble peu probable que le dollar canadien se redresse de façon notable dans un avenir rapproché.
La Réserve fédérale américaine impose une nouvelle hausse de taux
Pour la troisième fois cette année et pour une cinquième fois depuis la fin de la crise financière, la Réserve fédérale américaine a augmenté ses taux administrés lors de sa récente réunion. Le point milieu de la fourchette cible du coût des fonds fédéraux s’établit donc maintenant à 1,375 %. Bien que ce taux soit le plus élevé depuis le 28 octobre 2008, il demeure très en deçà du sommet cyclique précédent, qui était de 5,25 %. De plus, la Réserve fédérale a revu à la hausse ses projections de croissance du PIB, qui passent à 2,5 % en 2017, 2,5 % en 2018, 2,1 % en 2019 et 2 % en 2020. C’est 2018 qui a fait l’objet de la révision à la hausse la plus marquée (+0,4 %), celle des autres années étant de l’ordre de 0,1 % à 0,2 %. Fait plus important pour les marchés financiers, la banque centrale prévoit imposer trois autres hausses de taux d’intérêt en 2018.
L’inflation au Royaume-Uni augmente légèrement
Le U.K. Office for National Statistics a annoncé que l’indice des prix à la consommation avait augmenté, passant de 3 % en octobre à 3,1 % (en glissement annuel) en novembre, son rythme le plus rapide depuis mars 2012. La majeure partie de la hausse est attribuée aux prix du transport, des loisirs, des repas au restaurant et des nuitées à l’hôtel. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, devra donc envoyer à Philip Hammond, chancelier de l’Échiquier, une lettre expliquant comment la banque entend ramener l’inflation à son taux cible de 2 %. En effet, les politiques actuelles veulent que le gouverneur écrive au chancelier si l’inflation passe à un niveau supérieur à 3 % ou inférieur à 1 %. Cela s’était produit la dernière fois en décembre 2016, lorsque l’inflation était tombée à 0,9 %(en octobre). La banque a augmenté ses taux administrés en novembre, sans toutefois donner suite en décembre. Elle a cependant reconnu qu’elle devra hausser ses taux d’intérêt au cours des prochaines années afin de ramener l’inflation à son rythme cible.
Perspective à plus long terme
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Source: Fonds CI
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